Comment (re)motiver un salarié

Tristan Ebel

Cette semaine nous allons parler de la démotivation d’un collaborateur. Mon client, une compagnie d’assurance me demande d’aller remotiver un collaborateur de son équipe, une personne de 45 ans, très bonne techniquement mais ne s’investissant plus dans son travail.

 

La difficulté à laquelle nous nous heurtons ici est un niveau de responsabilité peu élevé. Je m’explique, la personne considère que ce n’est pas son problème, c’est le problème de l’entreprise.

Une personne m’a même dit,

« ce n’est pas à moi de changer, c’est à l’entreprise ! »

Ce qu’elle dit en substance là, c’est qu’elle considère que ce n’est pas son problème. Et bien évidemment, tant qu’elle n’assume pas sa responsabilité, elle ne changera pas, elle restera là assise à regarder l’entreprise et à râler.

Comment l’aider à sortir de ce piège et retrouver son moral ?

En 3 étapes simples…

1 – Fixer un objectif

Vous allez avoir une entrevue avec la personne dé-motivée et lui exposer ce que vous cherchez à obtenir :

« Sais-tu pourquoi je te vois là ? C’est pour que tu retrouves ce magnifique sourire que tu avais quand tu es rentré dans l’entreprise. »

Cette étape est censée placer la personne directement dans la courbe du changement ; la réponse est souvent la suivante :

« non, jamais ! »

Pourtant, cette nécessité d’ changement d’attitude n’est pas négociable.

Dans le célèbre livre Qui a piqué mon fromage, Spencer Johnson indique que le changement est inévitable.

Ce message doit passer à votre collaborateur. Dans mon cas, le collaborateur m’a dit :

« J’ai mal au dos, ce n’est pas dans mon contrat de travail, ma seule motivation c’est d’attendre 17h30 pour aller apprendre le breton. »

Que va-t-il se passer à ce stade ? Vous allez déclencher un flot de désaccords, de récriminations…

2 – Pratiquer une écoute active

C’est à ce niveau que vous enclenchez votre 2ème étape : l’écoute active .

Comprenez le, ne le jugez pas, vous acceptez son point de vue et vous le comprenez.

Cette étape est censée désamorcer la source de démotivation. Dans notre cas, le collaborateur m’a expliqué ce qui l’avait fâché et croyez-moi, il avait toutes les raisons de l’être. Dans le même temps, est-il acceptable de venir travailler dans la souffrance ?

3 – Conduire un changement

La 3ème étape consiste à conduire un changement. Pour ce faire, il suffit de poser de façon une question du type :

« comment vas-tu faire pour surmonter ce problème et retrouver le moral ? »

Il faut lui poser cette question et obtenir qu’il y réponde, sans jamais intervenir dans ce qu’il dit.

C’est à lui de faire cet effort, c’est sa motivation et elle dépend en majeure partie de lui. Dans notre cas, il a fini par me dire :

« Je suis en protestation méthodique et organisée »

À force de lui répéter la même question, j’ai commencé à retrouver un sourire.

N’oubliez pas que vous êtes là pour l’aider, pas pour le juger ou lui donner tort.

Vous le verrez : il est très intéressant de voir comment une personne a la capacité à se remettre en route par elle-même.

Tristan Ebel

Si vous souhaitez devenir un professionnel de ce sujet, suivez cette formation :  Comment motiver une équipe