L’art du story telling – Ou comment captiver son auditoire

Tristan Ebel

Trop souvent, vous assistez à des présentations ennuyeuses. Les données sont intéressantes, le sujet est intéressant mais cela se transforme en fiasco.

Pourquoi ? 2 raisons majeures à cela : la 1ère c’est qu’il n’y a pas d’histoire à raconter, il manque un fil conducteur et la 2ème c’est que la personne qui effectue la présentation s’ennuie elle-même.

Je m’en suis aperçu en regardant le peu de conviction que certains mettaient dans leurs présentations.

Comment faire dans ce cas pour éviter ces travers ?

Raconter une histoire

Le mieux est de raconter une histoire. Il doit y avoir

  • une situation initiale qui présente les personnages, le héros, le contexte, les objectifs.
  • Ensuite il doit y avoir un élément perturbateur, heureux ou tragique, quelque chose qui montre qu’il y a un véritable enjeu là.
  • Bien sûr, votre histoire serait ennuyeuse s’il n’y avait pas de péripéties, des difficultés à surmonter, des problèmes à résoudre.
  • Tout d’un coup, vous ferez apparaître l’élément de résolution, l’élément qui fait tout rentrer dans l’ordre et qui amène tout naturellement à la situation finale.Cette histoire résoudra 50 % de vos difficultés, mais elle ne résoudra pas tout.

    Donner de la vie à l’histoire

    Il est important maintenant de donner de la vie à cette histoire : ayant été juré d’assise, j’ai particulièrement apprécié la force de conviction des avocats dans leur plaidoirie. J’ai trouvé que c’était tout à fait transposable à une présentation technique ou financière parce que cela poussait la personne qui présentait à défendre son sujet.

    J’ai accentué cette force de conviction avec 2 autres effets :

  •  « l’énergie de l’agressivité » du « you’re talking to me de Robert de Niro dans Taxi Driver,
  • . et « l’énergie de la colère » de l’ouzbek dans La vérité si je mens 2.

 

Appliquer ces énergies sur un slide financier pour passer un message difficile est du plus bel effet.

J’aime bien casser le rythme avec du rêve, et qui de mieux que Lucchini pour communiquer en mode rêve ? Parler d’une solution technique en mode rêve change véritablement le rythme de la présentation.

Pour éviter l’ennui des bullet point, j’utilise le teasing, l’art de faire naître la curiosité dans l’auditoire, de donner envie à l’auditoire de découvrir le message clé. C’est une bonne façon de casser le rythme.

Une autre astuce, c’est l’humour. Vous pouvez utiliser un dessin humoristique, une vidéo à condition que ceux-ci illustrent le message clé.

N’oubliez pas que ces effets ne sont là que pour varier votre rythme et donner du corps à votre histoire.

 

 

 

Si vous souhaitez devenir un professionnel de ce sujet, suivez cette formation :

L’art de la présentation à l’oral